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Un blablablog
7 février 2010

J'étais médecin dans les tranchées

Bien sûr, me direz-vous, il est des lectures plus réjouissantes que le témoignage d'un rescapé de la guerre 14-18... Certes, ce livre, contrairement aux autres, n'a pas trôné sur ma table de chevet pour m'accompagner dans les bras de Morphée (trop fort en émotions pour préparer le sommeil de manière optimale...), mais il a attiré mon attention dès que je l'ai vu dans le catalogue des nouveautés France Loisirs...

Blog maufrais

Meusienne depuis toujours, il m'est naturel de dresser l'oreille dès qu'il s'agit de la bataille Verdun. Combien de fois nous en a-t'on parlé à l'école ? Plusieurs visites de l'ossuaire de Douaumont, de la citadelle avec le collège... En étant sur place, on se sent forcément concerné de près... A chaque fois qu'on évoque cette période, je me sens touchée : toute cette boucherie est si loin et si porche à la fois...

J'ai aussi le souvenir de promenades dominicales dans la Tranchée de la Soif ou sur les ruines du village d'Ornes. Malgré notre jeune âge et l'exitation de la promenade au grand air, nous avions toujours un moment de recueillement pour les combattants qui ont laissé leur vie sur les champs de bataille, et une pensée pour ceux dont les dépouilles gisent encore sous nos pieds... Putain de guerre ! Le summum de la connerie humaine...

Ce livre m'attirait tout particulièrement parce que je suis fascinée depuis toujours par le dévouement quasi sacerdoçal du monde médical. J'avais d'ailleurs également lu avec beaucoup d'intérêt "Les gueules cassées" de Sophie Delaporte, témoignage sur les avancées de la chirurgie réparatrice au cours de la grande guerre, qui a inspiré en son temps ce film poignant qu'est "la chambre des officiers".

Mais j'en reviens au coeur du sujet qu'est ce témoignage de Louis Maufrais. Il s'agit en fait de la retranscription des mémoires de guerre d'un généraliste à la retraite, qui a passé 4 ans sur le front à panser les plaies de pauvres poilus, entre deux bombardements. Quatre années de dévouement aux blessés, de don de soi, au péril de sa propre vie. Là où tout un chacun aurait accepté tout motif pour s'échapper de l'enfer, Louis Maufrais s'est déclaré volontaire sur tous les postes de secours. A 25 ans à peine, riche de quelques années d'externat, il s'est investi dans son travail corps et âme, se forgeant une carapace pour ne pas céder à la folie lorsque les obus éclataient à quelques centimètres de son abris de fortune, ou pour ne pas pleurer lorsque ses amis meurent les uns après les autres sur le front.

Un témoignage fort et rare...

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